Lorsqu’on regarde l’horaire des bowls de la NCAA à venir, on peut se sentir très perdu. Après tout, cette année il y a 42 bowls différents. Cela fait donc 84 équipes éligibles. Vous devinerez que plusieurs bowls n’offrent pas un spectacle intéressant, alors pourquoi existent-ils? Dans cet article, je vais parler du concept des bowls, leur utilité ainsi que quelques matchs intéressants à suivre et les joueurs à observer pour la première vague de bowls du 16 au 27 décembre.
La réponse est oui. Ceci est d’autant plus vrai aujourd’hui’ avec l’arrivée du College Football Playoff il ya 4 ans. À chaque année deux des six bowls majeurs (Rose, Sugar, Orange, Cotton, Fiesta et Peach) sont hôtes des demi-finales menant au championnat national. Cette année, le Rose Bowl et le Sugar Bowl ont cet honneur. Lorsque ces bowls majeurs ne reçoivent pas les demi-finales du College Football Playoff, ils sont associés à des conférences ou choisis par le comité. Par exemple, le classique affrontement du Rose Bowl consiste des deux meilleures équipes des conférences Big Ten et Pac 12 s’ils ne sont pas déjà dans le College Football Playoff. L’an dernier, USC (Pac-12) a affronté Penn State (Big Ten). Il est à noter que ces deux équipes n’étaient pas considérées comme les deux meilleures de leur conférence car Ohio State et Wahington avaient été choisis par le comité dans le top 4. Néanmoins, le match a été excellent et c’est vraiment ce qui différentie ces bowls des autres. Les meilleures équipes de chaque conférence s’y retrouvent. Ces bowls sont généralement joués en dernier, entre le 29 décembre et le 1er janvier, une période que j’aime bien appeler ‘’The best damn time of the year’’, Noël peut bien aller se rhabiller. Pour un avant goût, voici la liste des bowls majeurs cette année. Tous les matchs sont présentés à ESPN donc surement TSN durant le temps des fêtes:
Pour être éligible à un bowl, la NCAA exige de jouer pour au moins .500, ce qui veut souvent dire une fiche de 6-6 avec les horaires standards de 12 matchs de la NCAA. Lorsqu’une équipe atteint ce plateau, elle est éligible de se faire choisir par le comité d’un certain bowl associé à sa conférence. Par exemple, la conférence Pac-12 est associée avec l’Alamo, Holiday, Foster Farms, Sun, Las Vegas et Cactus Bowl. En d’autres mots, si vous jouez dans la Pac-12 et que vous avez une fiche de 6-6 ou mieux, vous avez une chance de jouer dans un de ces bowls. Les comités ont le choix de leur équipe selon l’importance du bowl. Dans la situation précédente, l’Alamo Bowl a la priorité de sélection. Cette année, ils ont donc sélectionné la meilleure équipe de la Pac-12 après USC et Washington, 2 équipes qui jouent déjà dans un bowl majeur. Cette équipe est Stanford (#13). Ils ont également la priorité dans la conférence Big 12 donc ils ont sélectionné TCU (#15) la deuxième meilleure équipe de la Big 12 après Oklahoma. Ceci nous donne un très bon affrontement. Par contre, plus on descend dans la liste de priorité des conférences, plus la sélection est maigre et on se retrouve avec des affrontements moins excitants. Par exemple, le Cactus Bowl est un peu le petit frère de l’Alamo Bowl car il sélectionne lui aussi des équipes de la Pac-12 et de la Big 12. Par contre, ce bowl est 6eme dans la liste de priorité. Nous avons donc un affrontement Kansas State (7-5) vs UCLA (6-6). Disons que cela n’a pas le même attrait.
Pour toutes les associations de bowl, Wikipédia est votre ami : https://en.wikipedia.org/wiki/Bids_to_college_bowl_games
Outre les bowls majeurs, les autres parties sont vraiment considérées comme des récompenses pour les équipes ayant connues de bonnes saisons. Il y a aussi un aspect marketing à la chose car presque chaque bowl est sponsorisé par une compagnie. Cela nous donne des noms inspirants comme le Famous Idaho Potato Bowl, le Bad Boy Mowers Gasparilla Bowl et le Cheribundi Tart Cherry Boca Raton Bowl. Je vous jure que je n’ai inventé aucun de ces noms, ce sont des vrais bowls. On connaît bien l’amour de l’argent de nos cousins du sud donc cela n’est pas très surprenant. Le nombre de bowls augmente constamment et tant et aussi longtemps que les compagnies paieront pour mettre leur nom sur un logo, il y en aura autant. Est-ce nécessaire? Probablement pas mais ça donne l’opportunité à des équipes de se faire voir sur la scène nationale et il est intéressant de voir certains prospects NFL provenant de petites écoles se mettre en valeur pour le prochain repêchage. Finalement, règle générale, les bowls mettent aux prises deux équipes de conférence différentes ce qui donne des affrontements qu’on voit rarement en saison régulière. Cela amène de la variété et de la rivalité entre conférences afin de montrer laquelle est la meilleure. La ACC est sortie vainqueur de cette compétition l’an dernier avec une impressionnante fiche de 8-3 durant la saison des bowls 2016-2017.
Je sépare les bowls en deux vagues car le début de la saison consiste principalement de matchs de petites écoles. Ces matchs ne présentent pas un niveau de jeu élevé mais il peut y avoir tout de même de bons affrontements et des joueurs talentueux à observer. Personnellement, ces matchs m’offre la possibilité de voir à l’œuvre des futures étoiles de la NFL car nous savons que les bons joueurs ne viennent pas toujours des meilleures écoles. Carson Wentz en est la preuve parfaite cette année. Je vous propose donc 3 matchs intéressants et un joueur à surveiller dans chacun des matchs. Le prochain article sera dédié aux bowls majeurs de la nouvelle année. Bon football!
Même si j’ai mentionné cet affrontement plus tôt comme étant ordinaire, il nous permettra quand même de voir Josh Rosen à l’œuvre pour une dernière fois dans l’uniforme bleu poudre des Bruins de UCLA. Le grand quart-arrière est grandement considéré comme un choix du haut de la première ronde par les experts. Il possède pratiquement tout ce que vous voulez d’un classique pocket passer. Il n’est pas entouré de grand talent à UCLA. D’ailleurs, les rumeurs courent que dû au changement d’entraîneur à UCLA à la fin de la saison (Jim Mora s’est fait mettre à la porte en faveur de Chip Kelly), Rosen pourrait décider de ne pas participer au match afin d’éviter une blessure. Si tel est sa décision, ce match devient très peu intéressant mais je crois qu’il peut bénéficier d’une dernière audition afin de possiblement supplanter Sam Darnold de USC comme quart-arrière numéro #1 du prochain repêchage. Quoique les Browns possèdent le premier choix à date…Peut-être pas une mauvaise idée de rester #2 dans ce cas?
L’offensive de USF est classé 9eme au pays tandis que celle de Texas Tech est classée 17eme. Texas Tech est reconnu pour toujours avoir une mauvaise défensive alors on peut prévoir des points à la tonne. Si vous aimez les shootouts, ce match est pour vous. Le quart-arrière de dernière année de USF Quinton Flowers ressemble à Robert Griffin en version miniature. Lors du dernier match de sa saison contre UCF, il a lancé pour 503 verges et couru pour 102 avec 5 touchés au total. Malgré cette performance incroyable, son équipe a perdu. On peut se douter qu’il veut terminer sa carrière en beauté.
Un nom à retenir ici : Courtland Sutton. Le receveur de passes format géant est considéré par plusieurs experts comme LE meilleur receveur du repêchage de cette année et de l’année dernière. Mesurant 6 pieds 4 et pesant 216 livres, cet athlète possède tous les attributs pour être dominant dans la NFL. Julio Jones n’est pas une comparaison exagérée. Il est physique et possède assez de vitesse pour produire des jeux explosifs. Pour ceux qui iraient dire qu’il ne joue pas contre des équipes de premier plan, rappelons-nous que Randy Moss a joué pour Marshall, Terell Owens pour Tennessee-Chattanooga et Antonio Brown pour Central Michigan. Cet argument a toujours été exagéré selon moi et lorsqu’on regarde le film, il est facile de voir un joueur dominant, peu importe la compétition qui se retrouve devant lui. Pour un avant goût de ce joueur d’exception, voici un highlight :